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Denis Sassou N'Guesso et les sages du Pool (photo Chebel)

Denis Sassou N'Guesso et les sages du Pool (photo Chebel)

 Le président Denis Sassou N’Guesso  a promis mettre tout en œuvre  pour que les conditions soient crées qui permettent aux «  jeunes égarés » de sortir avec leurs armes des  forêts du Pool.  C’était au cours d’une audience accordée aux sages et notables du Pool, ce 3 octobre 2017 à Brazzaville.

Dans quelques jours, les populations du Pool font fumer le calumet de la paix, après 18 mois passés sous les exactions de toutes sortes perpétrées par les  Ninjas Nsiloulou du pasteur Ntoumi et certains indisciplinés de la force publique. Face à cette situation qui ne fait que perdurer avec une situation sécuritaire et humanitaire explosive, les sages et notables  de ce département ont sollicité une audience au président Sassou N’Guesso pour chercher des voies et moyens de sortie de crise.

Après avoir écouté les messages de l’église catholique lu par l’Évêque de Kinkala, Louis Portela Mbuyu et de ceux des  notables et des sages déroulés respectivement par Dominique Loubassou et Paul Ngoma, le président Denis Sassou N’Guesso a fixé les esprits des uns et des autres par un rappel historique au sujet de toutes les violences qui font tâche d’huile dans le département du Pool.

« Je n’ai aucun papier et je veux vous parler simplement et directement avec mon cœur «  a dit d’entré de jeu Denis Sassou N’Guesso avant de poursuivre « j’avais déjà  annoncé cet appel  à toute personne de bonne volonté de résoudre le problème sécuritaire et humanitaire. Je ne dis pas problème politique … et  Je vous dirai pourquoi ? »

Pour Denis Sassou N’Guesso, ce rappel  n’est pas pour autant une « façon de renouer le couteau dans la plaie »  mais une manière de se rappeler de ce qui a été le passé qui permet de parler du présent et d’éclairer l’avenir. Le président est revenu sur la crise de 1999 à 2000, période marquée, selon lui, par des violences et des turbulences qui ont passé le relai à la conférence nationale souveraine qui avait été également un  « moment de violences extrêmes, mais verbales. »

Après avoir passé au crible ces 10 ans de triste mémoire où le Congo s’est retrouvé sans institutions, sans armées, sans chemin de fer et routes, pour ne citer que ceux-là, une parenthèse a été ouverte sur la période de 2000 et 2016 qualifiée de reprise avec quelques résultats  vérifiables. Le président a noté les consultations politiques, le dialogue de Sibiti, du référendum constitutionnel et des élections présidentielles que, d’ailleurs  le candidat président a perdu dans le département du Pool.

Poursuivant sa démonstration, Denis Sassou N’Guesso s’est interrogé pourquoi il y a eu des violences au Pool, alors que toutes ces rendez-vous se sont déroulés dans la paix nonobstant certains incidents épars ?  Tout en ajoutant que, Frédéric Bintsamou avant de prendre le chemin de la forêt du Pool était le « collaborateur du président… » Mais,  le président  a martelé  « … on ne peut pas guérir un mal sans avoir posé le diagnostic. » Pour lui, « il s’agit de toute mettre en œuvre pour que les populations du pool vivent en paix.

La réflexion sur la résolution de la crise du Pool a souligné Denis Sassou N’Guesso était déjà en cours, car des instructions avaient  au ministre de l’intérieur, de la défense et au directeur de cabinet du président de la république pour que les conditions soient crées pour une sortie de crise.

Au sujet du problème humanitaire et sécuritaire, Sassou N’Guesso a rassuré les notables et les sages que le gouvernement fait ce qu’il peut pour soulager tant soit peu la détresse des populations du Pool ; mais le mieux pour lui « serait que dans les délais les plus courts que les populations regagnent leurs villages. »

Denis Sassou N’Guesso a conclu en disant qu’il était parfaitement en accord avec  l’initiative prise par les sages et notables du pool, mais à conditions que ‘les jeunes égarés » sortent des forêts du Pool avec leurs armes pour éviter toute récidive. «  Ils ne risqueront rien avec leurs armes, c’est la parole du président.» Une parole qui a réconforté l’assistance et qui a suscité des salves d’applaudissement dans la salle.


 

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